L’articulation de l’épaule est sans aucun doute l’articulation du corps humain qui a la plus grande amplitude des mouvements. Cette particularité est liée à l’anatomie particulière de l’articulation entre l’humérus et l’omoplate. Cette très grande mobilité a pour inconvénients d’exposer cette articulation au problème de luxation, c’est d’ailleurs l’articulation du corps humain qui présente le plus fréquemment une luxation.
La stabilité naturelle de l’articulation est principalement liée à la tension des ligaments et au tonus musculaire.
L’articulation de l’épaule peut se luxer dans différentes directions, les luxations les plus fréquentes se font en avant mais elles peuvent aussi survenir en arrière ou en bas. Ces luxations peuvent être la conséquence d’un traumatisme (ce qui est le cas le plus fréquent), mais peut survenir aussi sans traumatisme notable. L’existence d’une hyperlaxité ligamentaire constitutionnelle est un facteur favorisant la survenue de ces luxations.
Le traitement d’un premier épisode de luxation surtout après un traumatisme fait toujours appel à une immobilisation de l’épaule coude contre le corps, pour une durée de trois semaines.
Au terme de ce délai, l’immobilisation est retirée et une rééducation est réalisée pour permettre d’une part de retrouver un bonne mobilité, mais aussi d’autre part de façon à renforcer la musculature et diminuer le risque de récidive.
La principale complication des luxations d’épaule chez les patientes jeunes et l’évolution vers la récidive pouvant aller de quelques épisodes à plusieurs dizaines. Les luxations survenant chez les patients plus âgés (après 50 ans), ne présentent pas les mêmes risques pour l’avenir que les luxations survenant chez les patients jeunes.
Dans ces cas, la principale complication est la survenue d’une déchirure des tendons de la coiffe des rotateurs au moment de la luxation.
Chez les patients jeunes, si l’évolution se fait vers la récidive (trois épisodes au moins), et surtout si le patient a une activité physique ou sportive importante, c’est à ce moment là qu’il faut discuter la réalisation d’une intervention chirurgicale; il existe deux types principaux d’intervention soit la mise en place d’une butée osseuse (coracoïdienne pour les luxations antérieures et acromiale pour les luxations postérieures), soit une suture et rétention des ligaments.
Voici les deux principales techniques utilisées dans les luxations antérieures qui sont les plus fréquentes.
Technique de la butée coracoïdienne visée
Cette technique conventionnelle est utilisée depuis plus de 30 ans, est très fiable puisque le risque de récidive après opération est de moins de 5%.
Elle nécessite une ouverture cutanée de 5 cm, une hospitalisation ambulatoire de la journée, la rééducation est débutée de façon active dès le lendemain et le patient a le droit de se servir de son bras pour les gestes de la vie courante dès le retour à domicile, la conduite est autorisée à la fin du premier mois par contre toute activité violente ou sportive ne peut pas être réalisée avant la fin du troisième mois.
Technique de réparation des ligaments sous arthroscopie
Cette technique est utilisée depuis 10 ans ne nécessite pas d’ouverture chirurgicale conventionnelle, est réalisée sous arthroscopie et peut être réalisée en chirurgie ambulatoire.
Par contre elle nécessite une immobilisation post opératoire d’un mois coude au corps, la rééducation est débutée ensuite. Le risque de récidive de luxation après l’intervention à moyen terme est un peu supérieur à la technique de la butée.
Il n’y a pas une technique supérieure à l’autre, en fonction de l’âge, du sexe, du type d’activité sportive et de la discussion avec le chirurgien pour chacun des patients le choix est fait. Quelque soit la technique choisie l’indisponibilité sportive ou physique avec les bras est de 3 mois.
Conseils et consignes aux futurs opérés
- Vous allez prochainement être opéré par le DR GONZALVEZ, la consultation pré opératoire a permis au vu de l’examen clinique et des examens paracliniques de vous expliquer votre actuel problème de santé et les différents traitements possibles avec leurs avantages, leurs inconvénients et leurs risques, après avoir pu en discuter avec le DR GONZALVEZ et votre entourage.
- Vous avez pris la décision de faire l’objet d’une intervention , il s’agit d’une décision importante, si vous avez encore des interrogations ou des incertitudes à propos de l’intervention, merci de contacter avant l’intervention, le secrétariat du cabinet au 03 80 67 02 57 pour en rediscuter.
- Prendre au plus tôt un rendez-vous de consultation auprès du médecin anesthésiste de au cabinet d’anesthésie de la Maison Médicale Valmy au 03.80.50.86.00, c’est obligatoire
- Remplir le questionnaire administratif de l’Hôpital Privé Dijon Bourgogne et le rendre au bureau des entrées de la clinique
- Remplir et renvoyer au secrétariat du Dr GONZALVEZ tous les documents qui vous ont été remis ( consentement éclairé, devis d’honoraires, notice d’informations ). Leurs présence est indispensable pour pouvoir réaliser l’intervention.
- Se rendre aux différentes consultations complémentaires éventuellement demandées ( consultation cardiologique, consultation dentaire…), faire l’objet des examens complémentaires demandés ( radiographie, analyse d’urines …) et transmettre dès que possible les résultats de ces consultations et de ses examens au secrétariat du Dr GONZALVEZ. Leur présence est indispensable pour pouvoir réaliser l’intervention.
- Retirer bijoux, maquillage, vernis, perçing…
- Apporter tous les examens complémentaires ( radiographie, échographie, scanner, IRM… )
- N’apportez ni objet de valeur, ni argent
- Suivre scrupuleusement les consignes décrites sur la fiche de suivi remise par le DR GONZALVEZ ( prescription médicamenteuse, prescription de kinésithérapie, utilisation du bras…
- Consulter votre médecin traitant huit jours après la sortie de la clinique ( sauf si vous allez en centre de rééducation ou de convalescence ).
- Prendre un rendez-vous auprès du Dr GONZALVEZ pour la consultation post opératoire deux mois après l’intervention.